03/02/2023 – Chronique de JML – Sucer la roue au BVS, un acte répréhensible ?
Dans notre sport ou activité physique, c’est certainement l’expression imagée et la situation vécue la plus pratiquée.
Je vous dirais que tout dépend de avec qui et de comment c’est fait.
Cette activité à faire en groupe permet de s’abriter et de récupérer, elle peut procurer un plaisir fou pour le cycliste en perdition ou en manque de cuisses.
Elle peut également entraîner des réglements de compte au sein du peloton si certain coureur en abuse et refuse de se faire sucer ou profite de la situation pour allumer de temps à autre au sommet d’une difficulté ou près d’une pancarte celui qui l’a si gentillement protégé du vent.
Il y a des règles à suivre pour éviter tout malentendu et instaurer un climat de coopération et d’entraide dans le groupe
La première des règles est d’avoir l’accord explicite ou tacite de celui que l’on suce. Un grand costaud avec les mollets toujours découverts même par grand froid est la victime idéale, il emmène gros et est toujours généreux dans l’effort, réussir à regarder son tatouage de mollet est un bon moyen mnémotechnique pour savoir que l’on est suffisamment proche de lui pour être parfaitement abrité.
La deuxième règle est de savoir sucer, donc si on n’est pas très à l’aise avec un travail de groupe, mieux vaut rester derrière le paquet. Risquer de toucher la roue arrière de celui qui nous précède est un risque à mesurer. Ne pas hésiter à écouter les anciens qui corrigeront votre position des mains pour être plus proche des freins ou vous conseilleront sur votre place au sein du peloton.
La troisième est de rendre la pareille dès que nos jambes ou notre cardio nous permet de le faire, même si c’est à dose homéopathique. Il faut faire preuve de bonne volonté et passer devant dès que l’on peut, le relais sera plus court et moins appuyé mais permettra aux costauds de s’alimenter, de se nettoyer un peu les jambes en mettant moins de braquet, tout en redescendant de quelques pulsations cardiaques.
La coopération et l’entraide sont nécessaires pour la progression et le plaisir.
Je pense qu’au BVS cet acte est fortement encouragé.
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